lundi 11 mai 2015

Et si vous transmettiez aux autres votre savoir faire



Et si vous  transmettiez  aux autres  votre  savoir faire ?

Transmettre pour préserver, préserver pour valoriser et innover, telle serait la nouvelle devise pour sortir du chômage afin de se  tracer une vocation professionnelle.
La technologie évolue de plus en plus à un rythme exponentielle tout simplement parce que les savoirs faire technologiques sont de plus en plus transmis.
Loin de ce que nous trouvons toujours banal et négligeons, disposer d’un savoir faire peut de nos jours transformer votre existence et vous faire passer de la pauvreté à la richesse ou du chômage à l’emploi.
Non seulement trouver du travail en entreprise est de plus en plus difficile parce qu’il faut non seulement trouver d’abord une offre d’emploi mais encore faudrait-il disposer d’un savoir faire technique. C’est là où nous buttons très souvent parce que notre cv ne peut retenir l’attention d’aucun recruteur parce que notre formation académique ne nous prémuni pas très souvent de savoirs techniques. Bienvenu le chômage !
Par ailleurs les techniques professionnelles les plus accessibles aux pays pauvres comme le notre tels que la gestion, les ressources humaines, l’informatique etc. ne sont plus des garanties d’emploi au Cameroun car ces niches sont déjà saturées de professionnels.
Nous sombrons alors dans le chômage et la misère or ce que nous ignorons, c’est que les savoirs faire techniques sont transmis par des personnes qui n’ont pas trouvé banal et n’ont pas négligé des petites connaissances qu’ils ont tirées de leur quotidien et qu’ils ont bien voulu transmettre au monde entier.
Ainsi pour quelqu’un qui a grandi dans un milieu fortement industriel, il serait aisé pour lui de développer des savoirs faire industriels; technologique ou technique, il en développera des savoirs faire.
Notre milieu de vie nous a ainsi dotés de savoirs faire, que nous mettons couramment en pratique mais dont nous ne jouissons pas des retombés tout simplement parce que nous les trouvons banal et que nous ne les transmettons pas aux autres.
L’objectif  ici est de vous amener à découvrir vos savoirs  faire dans les domaines où l’entreprise n’intervient pas.

1-   Quel est votre savoir-faire ?

Je vais distinguer ici 2 formes de savoirs faire dont vous pourriez disposer :
a.     Le savoir faire lié à l’artisanat traditionnel
Il existe de nombreuses expressions de l’artisanat traditionnel : les outils, les vêtements et les bijoux, les costumes et les accessoires des fêtes et des arts du spectacle, les récipients, les objets utilisés pour le stockage, le transport et la protection, les arts décoratifs et les objets rituels, les instruments de musique et les ustensiles de ménage, ainsi que les jouets destinés aussi bien au divertissement qu’à l’éducation.
Vous pouvez ainsi décider de mettre à profit votre savoir faire soit pour confectionner des  objets qui ne seront destinés qu’à l’utilisation, ou alors vous pouvez transmettre votre savoir faire qui peuvent même être des  techniques ancestrales à d’autres personnes pour former un réseau de professionnel de votre savoir faire.
b.     Le savoir faire culturel immatériel
Parti de notre éducation culturelle et précisément africaine, ce savoir faire nous permet d’avoir une certaine aisance, connaissance et maîtrise  d’un  patrimoine culturel immatériel particulier par exemple le dialecte, les coutumes d’une tribu, les plantes médicinales et leur utilisation pour soigner des maladies, etc.

2. La force du savoir faire africain

Parce que l’industrie et la technologie ont envahi le monde entier empiétant sur les savoirs faire traditionnels qui  sont tombés en désuétude ; aujourd’hui cependant le monde étouffe de technologie si bien que les personnes disposant de savoirs faire traditionnels sont de plus en plus recherchés. En fait le monde entier a été sublimé par le développement technologique qu’il a négligé et oublié de pérenniser son développement culturel.      Aujourd’hui le monde est à la recherche d’un équilibre qu’il ne peut atteindre que si des personnes disposant des savoirs faire culturels les transmettent aux autres.
Alors pourquoi continuez-vous de souffrir dans le chômage ? Y a-t-il pas des 2 savoirs faire cités plus haut quelque chose que vous sachez faire et qui émerveillent toujours ceux qui vous entourent ? Croyez-vous que c’est si banal et si négligeable ? Si vous pouvez émerveiller déjà ceux qui vous entourent,  qu’en sera-t-il du monde entier en quête tous les jours à de nouvelles découvertes ?
Tenez prenez par exemple l’histoire d’Ali BABA GUEYE, ce jeune sénégalais issu d’une famille modeste et nombreuse est arrivé clandestinement aux Etats Unis pour chercher la vie comme bon nombre d’africains, il vend des fausses montres  Rolex pour survivre mais craignant d’être arrêté et rapatrié, il trouve un travail  de plongeur en cuisine, c’est alors qu’il se découvre une passion et un savoir faire : la cuisine. Il avoue d’ailleurs qu’ « au Sénégal, je n’avais jamais pris le temps de cuisiner ». C’est ainsi qu’en dehors de ses heures de service, il dévore les livres de cuisine pour se forger une culture et multiplie des expériences. Son patron finit par être séduit par ses créations et inscrit ses menus dans la carte ; plus tard il deviendra chef cuisinier d’un célèbre restaurant visité par les célébrités du showbiss. Aujourd’hui c’est plus de 5 continents qui raffolent de son « pain au son » c’est qu’il a séduit le monde entier par son savoir faire africain. (Lire son histoire Gastronomie : L'histoire d'Ali Baba et ses 40 saveurs)

Votre savoir faire n’est pas si banale que vous le pensez et au lieu de continuer à le faire sombrer, découvrez comment vous pouvez le transmettre aux autres et détecter ainsi votre vocation.

3. Savoir transmettre son savoir faire

Selon moi, vous ne pouvez transmettre ce dont vous n’avez pas la maîtrise. La première des choses que vous avez à faire avant de transmettre votre savoir faire est d’aller vous-même à l’école de ce savoir faire. Prenez le temps de développer votre savoir faire, de l’enrichir, de le murir pour ensuite le transmettre.
On développe son savoir faire par des essais, des tests, la multiplication des expériences pour avoir des meilleurs résultats et finalement le résultat standard. Le secret de cette étape est la passion. Soyez passionné par votre savoir faire ; cette passion vous poussera tout le temps à vouloir découvrir, à jauger vos performances et vos prouesses.
On enrichit son savoir faire par la culture ; cultivez-vous par la lecture ; faites des recherches ; soyez curieux ; allez à la rencontre de d’autres cultures, d’autres horizons. Une autre meilleure façon d’enrichir son savoir faire est l’observation ; apprenez à observez comment font ceux qui ont excellé dans les savoirs faire similaire au votre ; apprenez à repérez  et à capter les meilleurs choses.
Enfin on murit son savoir faire des leçons tirés des échecs pratiques des diverses expériences. C’est très important car la maturité est ce qui compte le plus quand on veut transmettre. On a perdu l’euphorie de la passion pour acquérir la méthodologie.
On doit franchir l’étape de la maitrise de son savoir faire à sa valorisation.
Comment valoriser un savoir faire ?
Un savoir faire mal valorisé ne donnera jamais envie aux autres de l’apprendre. Il faut amener les autres à passer de l’appréciation de votre savoir faire à la volonté de faire pareil. C’est ce que nous avons l’habitude d’appeler couramment « le concept ». Savoir faire épouser son concept, c’est trouver l’astuce idéale pour le faire aimer par le plus grand nombre de personne. « Le concept » est  la forme marketing de votre savoir faire. Il faut le trouver par exemple par une bonne étude des mentalités, des besoins du marché, de l’environnement, du contexte socio-économique et même politique et surtout pourquoi pas se faire accompagner d’experts en la matière.
Je vais vous prendre par exemple un concept et profitez pour rendre hommage à mon ami et ancien voisin de cité à Dschang DJ Cyruis Black que vous connaissez surement « Apéro Street » qui est un concept d’un DJ Camerounais Rollin Lowolong  qui a décidé de regrouper les DJ ensemble autour de ce savoir faire pour valoriser le Dee Jaying camerounais qui passe désormais de simple animateur de soirée à star.
En bref voici le schéma :
Méthodologie+ valorisation + écoute= transmission
Et bien un dernier point,  pour être un parfait transmetteur de votre savoir faire,  il faut être à l’écoute des autres non seulement pour repérer ceux qui ont réellement de la volonté et du potentiel d’apprendre votre savoir faire mais aussi pour savoir adapter son savoir faire à l’identité de chaque individu dans le but de l’enrichir davantage.
Les outils ou moyens de transmission d’un savoir faire
Vous pouvez décider d’ouvrir un centre de formation professionnel ; vous pouvez écrire des livres, des fascicules, des magazines ; vous pouvez aussi organiser des forums, des apéros, des camps de vacances, monter des associations, des séances de cours à domiciles, créer un site internet, bref tous les moyens où vous vous sentirez plus alaise finalement  la technologie nous a facilité le chemin.

Je vous ai tout dit maintenant à vous de jouer !
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